Filtrer
Rayons
Support
Langues
Prix
EUN-JIN JEONG
-
Une nuit, Yonghye se réveille et va au réfrigérateur, qu'elle vide de toute la viande qu'il contient.
Guidée par son rêve, elle a désormais un but : devenir végétale, se perdre dans l'existence calme et inaccessible des arbres et des plantes.
Ce dépouillement qui devient le sens de sa vie, le pouvoir érotique, floral de sa nudité vont faire voler en éclats les règles de la société, dans une lente descente vers la folie et l'absolu. -
Quand O Hyônu sort de prison, il n'a qu'un désir : retrouver Han Yunhi. Mais dix-huit ans ont passé depuis son arrestation et leur séparation brutale. Dans la vieille maison perdue au milieu des collines, là où ils ont vécu quelques mois de passion après la répression du printemps de Séoul, il ne retrouve d'elle que son journal intime, ses lettres, ses dessins, ses cahiers, qui par-delà le temps lui sont tous adressés...
À travers la voix magnifique et intense de cette femme engagée, O Hyônu renoue avec le monde et les combats qu'elle a menés sans lui. Ceux d'une génération qui a lutté contre les dictatures pour réaliser le rêve d'une vie meilleure. Un immense roman politique et d'amour, saisissant de vérité. -
L'ouvrage Je suis une kisaeng, est un des rares témoignages directs de kisaeng qui racontent la vie de ces courtisanes, leurs désirs, leurs rêves et leurs frustrations.
Par leur nombre et le rôle qu'elles jouaient, les kisaeng occupaient une place importante dans la société coréenne jusqu'au début du XXe siècle. Leur contribution à la vie culturelle - musique, danse et littérature - était inégalable. Pourtant les écrits qui nous renseignent sur leur vie ou nous font entendre leur voix sont très rares. Cet ouvrage est composé de Sosurok, recueil d'oeuvres poétiques de kisaeng dans lesquelles celles-ci s'expriment en leur nom, et de divers poèmes autour des kisaeng - riches en informations eux aussi - provenant de fonds universitaires et de collections privées. Ces documents, annotés et commentés par Jung Byung Sul, nous permettent d'entendre les voix des courtisanes de la dynastie Chosôn (jusqu'à 1910) ;
Elles y dépeignent leurs états d'âme et leurs aspirations. Leurs plaintes se fondent sur une idée très simple : une kisaeng est aussi un être humain. Si elles se sentent obligées de marteler cette évidence, c'est qu'elles vivent dans un monde où leur humanité est ignorée ou niée. Leurs cris ne s'adressent pas seulement aux hommes, mais aussi aux autres femmes. -
Rêveur et rebelle, Chun refuse toute autorité. Il veut s'affranchir des règles et vivre autrement. Il quitte le lycée et rompt avec sa famille et ses amis. Avec eux, c'est sa jeunesse qu'il abandonne. Entre illusions et regrets, la route de ce jeune Coréen croise celles de l'amour, de l'amitié et de la liberté. Celle-ci l'emmènera jusqu'au Viêt Nam, où il s'engagera dans une guerre qui n'est pas la sienne.
Traduit du coréen par Jeong Eun-Jin et Jacques Batilliot.
-
Dans ce roman d'une beauté poignante, Shin Kyung-sook met au jour un passé resté douloureusement enfoui dans sa mémoire.
C'est l'été, elle a seize ans et quitte sa campagne pour Séoul. Le seul moyen pour elle d'accéder au lycée est de devenir ouvrière dans une usine et d'être choisie parmi les plus méritantes pour suivre des cours du soir. De seize à dix-neuf ans, elle va connaître les privations, le travail éreintant, la solitude pareille à une pluie froide, puisant chaque jour en elle-même une force renouvelée pour vivre .jusqu'au lendemain.
Et c'est là, dans cette étroite chambre parmi les trente-sept de la maison labyrinthique qui abrite les employés d'usine, que va jaillir en elle le désir, la promesse incroyable de devenir écrivain. Pour conserver quelque chose de pur au fond de moi. Pour Shin Kyung-sook, devenue écrivain comme elle s'en était fait la promesse, il était temps de revenir à la source. Ce passé qu'elle a fui à dix-neuf ans sans se retourner, elle doit remonter vers lui.
Elle le doit à tous ceux dont elle a partagé les souffrances, ceux qui n'avaient pas de nom, qui étaient privés de richesses matérielles, condamnés à bouger sans arrêt leurs dix doigts pour produire... Je dois leur donner une place digne en ce monde au moyen des mots.
-
A la fin du dix-neuvième siècle, le royaume ermite de Corée s'ouvre au monde qui le découvre à son tour, et c'est ainsi que le premier diplomate français en poste en Corée tombe sous le charme de Li Chin, danseuse à la cour royale et l'emmène avec lui à Paris.
De cette histoire d'amour passionné qui scelle la rencontre de deux mondes inconnus l'un à l'autre, émerge avec un éclat extraordinaire la figure de Li Chin, dont la grâce, la sensualité et l'esprit pénétrant subjuguent ceux qui la croisent, mais qui jamais ne se livre totalement en retour. Entrée à la cour à cinq ans, entraînée dans les tourbillons et les drames de l'histoire de la Corée, ce n'est que dans la danse que cette femme secrète peut s'abandonner enfin et se sentir librement elle-même
-
Au commencement étaient quatre pages de mémoires contant le destin singulier d'une danseuse attachée à la maison royale de Corée à la fin du dix-neuvième siècle.
A cette époque-là le royaume ermite s'ouvre au monde qui le découvre à son tour, et c'est ainsi que le premier diplomate français en poste en Corée tombe sous le charme de Li Chin, danseuse à la cour royale, femme d'une beauté et d'une intelligence exceptionnelles, et l'emmène avec lui à Paris, où elle rencontre Emile Guimet et Guy de Maupassant. De cette histoire d'amour passionnée qui scelle la rencontre de deux mondes inconnus l'un à l'autre, émerge avec un éclat extraordinaire la figure de Li Chin, dont la grâce, la sensualité et l'esprit pénétrant subjuguent ceux qui la croisent, mais qui jamais ne se livre totalement en retour.
Entrée à la cour à cinq ans, entraînée dans les tourbillons et les drames de l'histoire de la Corée, ce n'est que dans la danse que cette femme secrète et captive des désirs des autres peut s'abandonner enfin, livrer ses sentiments, déployer ses ailes et se sentir librement elle-même.
-
Une petite fille, oneuli (" aujourd'hui"), vit seule et l'âme en peine dans une vallée déserte.
Elle apprend un jour que ses parents se trouvent à woncheongang, une cité magique dans le ciel. pleine d'espoir, oneuli part pour un long voyage, sur la terre puis au ciel. inspirée d'une légende coréenne, voici l'histoire d'oneuli, petite fille au grand coeur qui tout au long de sa quête, découvre sa propre voie : venir en aide à ceux qui sont malheureux.
-
Libéré après dix-huit années de prison, l'opposant politique O Hyônu apprend que Han Yunhi, la femme qu'il a aimée, est morte. Elle lui a laissé des lettres, son journal, des carnets et des dessins. Désemparé, perdu dans une Corée qui a considérablement changé, O Hyônu se remémore ses années d'utopie et de lutte clandestine, sa rencontre avec Han Yunhi, leurs quelques mois d'idylle hors du temps, puis les années d'enfermement.
Surtout, il se plonge, passionnément, dans le journal que Han Yunhi a écrit pour lui durant toutes ces années, revivant l'itinéraire de la jeune artiste peintre des années 1970 aux années 1990, son implication dans un réseau de résistants, son séjour en Allemagne, la chute du mur de Berlin... Se dessine alors un magnifique portrait de femme.
Hwang Sok-yong, quant à lui, définit cette magistrale uuvre romanesque, à caractère fortement autobiographique, comme " le portrait d'une génération qui a voulu réaliser le rêve d'une vie meilleure ".
Publié pour la première fois en France en 2005, le Vieux Jardin, a été adapté au cinéma en 2007, sous le même titre, par Im Sang-soo.
Ce roman a également été traduit en une dizaine de langues.
Hwang Sok-yong, né en 1943, fait sûrement partie des plus grands écrivains asiatiques de sa génération et des rares écrivains coréens qui sont lus et appréciés aussi bien au Sud qu'au Nord de la Corée. L'auteur de Shim Chong, fille vendue a obtenu de nombreux prix littéraires et a produit une uuvre qui reflète les tourments traversés par son pays. Son engagement lui a valu l'exil et la prison. La plupart de ses romans ont été traduits en plusieurs langues et sont lus dans le monde entier.
Hwang Sok-yong est sans conteste le plus grand ambassadeur de la littérature asiatique aujourd'hui. Oe Kenzaburo Également parus chez Zulma : Monsieur Han et la Route de Sampo (2002), l'Ombre des armes (2003), les Terres étrangères et l'Invité (2004).
L'Invité paraît aux éditions Points en janvier 2010.
" L'auteur cherche moins à évoquer les idées abstraites pour lesquelles ont lutté les "hommes ordinaires" comme son héros, que la vie intérieure de ceux-ci. Ce grand roman est un témoignage émouvant dans son dépouillement dédié à une génération de coréens qui avait cru pouvoir changer le monde. " Philippe Pons, Le Monde des livres.