Dorante, jeune homme de bonne famille mais désargenté, est amoureux de la riche veuve Araminte. Enchaînant manigances, tromperies, faux secrets et manipulations, son ancien valet, Dubois, va alors tout mettre en oeuvre pour faire tomber Araminte dans le piège de l'amour. Si la cause est noble, que penser des moyens employés ? Et la motivation de Dorante n'est-elle que sentimentale ?
Mettant en scène le jeu de l'amour et de l'argent, ainsi que le triomphe des manipulateurs, Marivaux propose dans cette pièce une morale ambiguë...
Dossier par Éloïse Lièvre
Pour mieux observer sa future épouse, un jeune homme imagine de se présenter à elle sous la livrée de son valet qui lui-même s'habillera en maître ; or la jeune fille, de son côté, a eu la même idée, et se fait passer pour sa femme de chambre, qui elle-même jouera son rôle. Le hasard a ouvert le jeu à l'amour, et le jeu de l'amour est d'aller aussi bien où on ne l'attendait pas.
Depuis sa création en 1730, la pièce s'est imposée comme le chef-d'oeuvre de Marivaux qui séduit par l'harmonieux équilibre entre une forme dramatique inspirée de la comédie italienne et une intrigue de drame bourgeois. Un charmant badinage ? Sans doute. Mais qui ne va pas sans questions : l'amour est-il bien naturel ? ignore-t-il les barrières sociales ? Chacun vaut-il par ce qu'il est ou par ce qu'il paraît ? Le Jeu de l'amour et du hasard nous conduit au-delà du marivaudage : « c'est une bagatelle qui vaut bien la peine qu'on y pense ».
Edition de Patrice Pavis.
Des naufragés jetés par la tempête dans l'île des Esclaves sont obligés, selon la loi de cette république, d'échanger leurs conditions : de maître, Iphicrate devient l'esclave de son esclave Arlequin, et Euphrosine, de maîtresse, devient l'esclave de son esclave Cléanthis. Mais cet échange ne fait que remplacer une oppression d'usage et de tradition par une oppression de rancune et de vengeance. Seule la transformation des coeurs peut rendre l'inégalité des rangs acceptable et juste en faisant reconnaître par tous l'égalité des âmes. Cette transformation est l'oeuvre d'Arlequin, qui pardonne à son maître, lui rend son pouvoir, et dont la générosité est contagieuse. L'Île des Esclaves, comédie rapide et intense, où triomphe Arlequin, réunit, comme souvent chez Marivaux, la bouffonnerie et le sublime.
Dorante, un jeune homme de bonne famille désargenté, est décidé à conquérir le coeur d'Araminte, une veuve fortunée. Commence alors une habile entreprise de séduction faite de manipulation et de tromperie, au centre de laquelle son ancien valet Dubois s'impose en maître du jeu. Mais peut-on encore croire, après tant d'artifices, à la sincérité des sentiments déclarés par Dorante ? TOUT POUR COMPRENDRE - Notes lexicales - Biographie de l'auteur - Contexte d'écriture - Pour mieux interpréter - Chronologie THÉÂTRE ET STRATAGÈME - Un «heureux stratagème» ? Dubois ou les limites du comique - Le spectateur pris au piège - Groupements de textes - Histoire des arts VERS LE BAC - Explications linéaires guidées - Points de grammaire - Sujets de dissertation CAHIER ICONOGRAPHIQUE.
À la suite d'un naufrage, des rescapés échouent sur une île étrange, où maîtres et valets sont contraints d'échanger noms, habits et conditions... Entre fable contestataire et fantaisie carnavalesque, L'Île des esclaves bouscule l'ordre établi. Et Marivaux de pointer les travers de son temps en examinant sous un jour nouveau les rapports de servitude. TOUT POUR COMPRENDRE - Notes lexicales - Contexte d'écriture - Pour mieux interpréter - Chronologie MAÎTRES ET VALETS - Inversion et carnaval - Le croisement des rôles entre maîtres et serviteurs - Maîtres et valets au théâtre et au cinéma - Groupements de textes VERS LE BAC - Explications linéaires guidées - Points de grammaire - Sujet de commentaire CAHIER ICONOGRAPHIQUE.
À la suite d'un naufrage, Iphicrate et Euphrosine échouent sur une île avec leurs esclaves - Arlequin et Cléanthis. Le responsable des lieux les met en garde : dans cet endroit, l'ordre établi à Athènes n'a plus cours, maîtres et esclaves doivent échanger habits et condition afin de recevoir une leçon d'humanité. Ravis, les deux anciens valets en profitent pour se venger des misères qu'ils ont subies, mais ils sont vite rattrapés par leur bon coeur, ce qui provoque un revirement inattendu... À travers cette utopie comique, Marivaux questionne les rapports de pouvoir au XVIIIe siècle et épingle avec brio les caractères de son temps. Mais au-delà de la critique féroce de la société des Lumières, l'auteur n'a pas fini de nous tendre un miroir... - Objets d'étude : Le théâtre du XVIIe siècle au XXIe siècle- Dossier pédagogique spécial Bac- Prolongement : L'utopie au siècle des Lumières (corpus de textes.
Silvia, une jeune villageoise, refuse les honneurs et les richesses que lui offre le prince au nom de l'amour qui l'unit à Arlequin. Mais ce dernier se laisse séduire par une autre femme. «C'est un cristal, Marivaux, c'est dur, ça a des arêtes et des côtes, c'est coupant.» (Louis Jouvet). L'oeuvre intégrale. Des groupements de textes. Les repères historiques, culturels et littéraires. L'étude du genre. Une préparation au baccalauréat
Les femmes de La Colonie veulent participer aux décisions politiques. Mais leurs revendications se heurtent à la tradition... et à la ruse des hommes ! Une autre confrontation anime La Dispute : qui, de l'homme ou de la femme, s'est montré inconstant le premier ?Savoureuses et originales, ces deux pièces en un acte proposent des expérimentations riches en échos contemporains.TOUT POUR COMPRENDRE- Notes lexicales- Biographie de l'auteur- Contexte historique et culturel- Genre de l'oeuvre- Chronologie et carte mentaleTOUT POUR RÉUSSIR- Explications linéaires guidées- Sujets de commentaire- Sujet de dissertation- Histoire des artsGROUPEMENTS DE TEXTES- Le statut de la femme en question- Variations autour de l'inconstanceCAHIER ICONOGRAPHIQUE.
Dossier et notes réalisés par Sylvie Dervaux-Bourdon. Lecture d'image par Alain Jaubert
Des hommes et des femmes réfugiés sur une île déserte, ou presque. Un nouveau gouvernement à fonder. C'est l'occasion pour les femmes de faire entendre leur voix et de demander à participer aux lois.
La Colonie condense, en un acte, l'esprit des Lumières. Elle met en scène de réelles confrontations de valeurs sur fond de fantaisie et de légèreté. Une pièce drôle et accessible qui aborde des questions tout à fait actuelles.
Enjeux pédagogiques :
- Des notes et des encadrés culturels.
- De nombreuses pauses lecture avec des activités variées.
- Des documents iconographiques exploités.
Thèmes du programme en lien avec le titre :
4e - Individu et société : confrontation de valeur ?
En fin d'ouvrage : le dossier du collégien.
- Un quizz pour vérifier la compréhension.
- L'oeuvre en un coup d'oeil.
- Des repères pour mieux lire et analyser.
- Un groupement de textes complémentaires.
- Des lectures d'images.
- Un lexique du théâtre.
- Le Parcours associé : Maîtres et serviteurs ;
- Voie générale ;
Quatre personnages font naufrage sur une île et les rôles s'inversent... Dans cette pièce où jeux social et théâtral se confondent, Marivaux expérimente avec brio l'art du conflit sur scène.
Les + de la collection ;
- Tous les repères sur l'auteur et le contexte de l'oeuvre ;
- Des explications linéaires pour se préparer à l'oral ;
- Le Dossier du lycéen avec tous les thèmes clés et les enjeux de l'oeuvre et du parcours associé, des sujets de dissertation et des points de méthode pour préparer les élèves au Bac de Français ;
Cliquez ici pour télécharger gratuitement le livret pédagogique réservé exclusivement aux enseignants.
Pour mieux juger de la fidélité de Lélio qu'elle doit épouser, mais qui ne la connaît pas, une jeune et riche Parisienne se présente à lui déguisée en faux chevalier. Elle découvre alors qu'il doit se marier avec une comtesse envers qui il a contracté des dettes. Pour éviter à Lélio d'avoir à rompre ce mariage et payer dix mille livres de dédit, le faux chevalier courtise la comtesse, puis la vérité sur son sexe se trouve révélée : le faux chevalier se fait finalement passer pour la suivante de la comtesse.
La comédie que Marivaux fait jouer au Théâtre Italien en 1724 aurait donc dû s'intituler plutôt Le Faux Chevalier. Le titre nous trompe-t-il ou le travestissement de la condition sociale l'emporte-t-il ici sur le travestissement du sexe ? Marivaux en tout cas a un but : dissiper l'illusion qui accompagne les sentiments, faire tomber le masque de l'infâme Lélio, et mettre à nu la vérité. Jeu brillant de la surprise et du badinage, mais aussi jeu cruel où le cornique ne va pas sans noirceur.
Edition annotée et commentée par Cerise Letenneur-Gendre Sylvia, une jeune fille noble, s'inquiète d'épouser Dorante sans le connaître. Elle use d'un stratagème pour l'observer secrètement mais le jeune homme a la même idée.Marivaux fait naître le comique de situations complexes où règnent quiproquos, malentendus et double langage.Le dossierPar Cerise Letenneur-Gendre, agrégée de lettres modernes, ancienne élève de l'Ecole normale supérieure et spécialiste du XVIIIe siècle.
- Des repères historiques et biographiques - Des fiches permettant de dégager les principaux axes de lecture de l'oeuvre - Des exemples de mises en scène de la pièce - Deux groupements thématiques composés de textes complémentaires et de reproductions d'oeuvres d'art - Des sujets de type bac, pour l'écrit et pour l'oral Existe aussi en DVD Copat.
Le Prince travesti, L'Ile des Esclaves, Le Triomphe de l'Amour : trois pièces sur le masque, sur le travestissement. Se déguiser en sujet quand on est Prince (Le Prince travesti), jouer au Maître quand on est valet (L'Ile des Esclaves), se travestir en homme quand on est une Princesse (Le Triomphe de l'Amour) : trois formes de mascarade. La mascarade est jeu, libération : elle est l'essence même du théâtre. C'est aussi le moyen de susciter le rêve d'un monde plus clair et plus joyeux, dans lequel le rire aurait la vertu de se rire des vertus composées et compassées. Un rêve aussi peu sérieux - et aussi grave - que le théâtre.
Lucile et Damis sont promis l'un à l'autre par leurs pères. Mais ni l'un ni l'autre n'a de penchant pour le mariage. S'ils font alliance, c'est pour déjouer le projet de leurs pères : ils se font le serment de ne pas s'épouser. C'est toutefois ignorer les surprises de l'amour et la confusion des sentiments, ceux qu'on peut se mettre à éprouver pour l'autre, ou ceux que l'autre peut se mettre à éprouver de son côté. Feignant d'aimer Phénice, la soeur de Lucile, pour contrecarrer le premier projet de mariage, et se faisant aimer d'elle, Damis est pris au piège de ses engagements mensongers. C'est sans compter sur les ruses de Frontin, son valet, et de Lisette, la servante de Lucile, qui, désireux pour leur part de convoler en justes noces, vont tout faire pour conduire leurs maîtres à renoncer à leur premier serment.
Marivaux La Double Inconstance suivi de Arlequin poli par l'amour Arlequin et Silvia, jeunes villageois, sont amoureux l'un de l'autre. Mais le Prince aime Silvia et, pour la conquérir, doit détourner d'elle Arlequin. Il charge donc Flaminia, une grande dame de la cour, de séduire le jeune homme.
En 1723, La Double Inconstance voit ainsi se défaire le couple d'Arlequin et de Silvia qui, trois ans plus tôt, dans Arlequin poli par l'amour, avait su résister aux intrigues d'une puissante Fée qui s'était éprise du jeune homme. La seconde comédie serait-elle donc la suite pessimiste et désabusée de la première ? Sans doute non. Il y avait une sorte de vérité dans l'amour d'Arlequin et de Silvia au début de La Double Inconstance : ils en ont découvert une autre à la fin. Car comme toujours chez Marivaux, au-delà des masques et des feintes, il s'agit pour chacun de mieux comprendre ce qu'il est.
Edition présentée et annotée par Jacques Morel.
Notes complémentaires de Pierre Frantz.
Sot métamorphosé par l'amour, valet opportuniste ou défenseur de sa maîtresse... Dans ces trois courtes pièces, Marivaux déploie de sa plume ciselée et badine quelques nouvelles facettes du personnage le plus truculent de la commedia dell'arte, celui qu'habillent mille losanges : Arlequin.
Une oeuvre, un parcours Des analyses d'oeuvres et des outils pour réussir le Bac Les Fausses Confidences... à la loupe Sous forme de fiches en couleurs, ils proposent :
- Repères sur l'auteur et le contexte historique de l'oeuvre - Résumés de textes et des repères dans l'oeuvre - Thèmes expliqués et commentaires linéaires - Le parcours associé explicité - Astuces pour comprendre et réviser vite et efficacement - Exemples de dissertations corrigées et expliquées pas à pas - Explications de texte complémentaires et guide pour l'entretien à l'oral - Citations incontournables à retenir et quiz de révision
Dorante aime la Comtesse mais cette dernière semble de plus en plus séduite par le Chevalier Damis, lequel, jusque-là, n'avait d'yeux que pour la Marquise. Des crises semblables éclatent parmi leurs domestiques. La Marquise imagine alors un stratagème, qu'elle expose à Dorante : il leur suffit de faire croire à la Comtesse qu'ils sont tombés amoureux l'un de l'autre et qu'ils envisagent même le mariage, ce qui ne devrait pas manquer de faire réagir la jeune femme. Le stratagème de la Marquise se révèle « heureux » puisque, après bien des volte- face, tout finit par rentrer dans l'ordre, chez les domestiques comme chez les maîtres. Dorante regagne le coeur de la Comtesse tandis que la Marquise déclare au Chevalier qu'elle lui accordera, dans six mois peut-être, sa grâce et son pardon.
Léonide, princesse de Sparte, règne sur un trône jadis usurpé par son oncle. Elle désire rendre le pouvoir au jeune Agis, à qui il revient de droit. Or ce dernier vit reclus dans la demeure du philosophe Hermocrate. Léonide et sa suivante, toutes deux déguisées en hommes, s'introduisent dans la maison du philosophe où, jouant de l'ambiguïté de leur identité, l'héroïne va mener tambour battant, sur trois fronts différents, une entreprise de séduction pour ne se faire aimer que d'un seul. Chez Marivaux, et particulièrement dans cette pièce de 1732, l'amour doit être mis à l'épreuve : il faut lui tendre des pièges, procéder par étapes, s'assurer qu'il n'est pas l'illusoire produit de la vanité ou de l'ignorance, si l'on veut le mener au triomphe.
Marivaux n'est pas seulement le magicien des ravissements, des confusions et des conspirations amoureuses. Notre siècle, qui a le goût des paraboles sociales, redécouvre ses pièces en un acte, comme cette Colonie subversive où les femmes ont l'idée de prendre le pouvoir... L'île des esclaves est aussi une utopie, entre la fable philosophique et la comédie à l'italienne. Sur l'île de " nulle part ", deux couples de maîtres et d'esclaves échangent leur condition le temps d'un " cours d'humanité ". Le serviteur se donne trois ans pour corriger le seigneur de sa barbarie et de sa superbe, trois ans pour le rendre humain, sensible et généreux. Venu d'une époque qui ne connaissait pas la lutte des classes, ce conte étonne par son amertume et sa souriante cruauté.
Comment mettre à nu la vérité d'un coeur ? En passant par le détour du mensonge ! Telle est la méthode prônée par Marivaux dans ces trois courtes pièces qui explorent les vertiges de l'inconstance humaine. Dans ce théâtre de la cruauté, l'amour est mis à rude épreuve. Maîtres et valets, amants et amantes, jeunes et vieux, manipulateurs et manipulés : tous succomberont à la folie des masques et du soupçon.L'Épreuve - Où Lucidor veut voir et savoir, non pas si on l'aime (il n'en doute pas), mais si l'amour d'Angélique résistera à la tentation de l'argent et de l'ambition sociale.La Dispute - Où un prince et une princesse se demandent lequel des deux sexes a donné en premier «l'exemple de l'inconstance et de l'infidélité en amour».Les Acteurs de bonne foi - Où un auteur, sous couvert d'une répétition improvisée de sa pièce, fait jouer à chaque acteur son propre personnage, afin de dévoiler à tous leurs sentiments véritables.
Marivaux est aussi grand dans le roman qu'au théâtre. Il fait ici le tableau d'une destinée, et montre tous les aspects du génie féminin opposés à la froide raison. Dans cette autobiographie fictive, les scènes attendrissantes, le goût des larmes se manifestent déjà. Les faits ne sont que prétextes aux aventures spirituelles.L'héroïne, de noble origine, enlevée par des brigands, connaît d'abord une condition modeste. Prise entre les avances excessives des uns et l'amour des autres, que lui arrive-t-il ? Les événements, les analyses, les portraits, la peinture des moeurs, font le charme de ce grand roman, et de Marianne elle-même : ici, tout est esprit, romanesque et beauté.